La planète Botola vit une saison particulière avec la déconfiture de deux grands clubs historiques du football marocain : les deux phares de Casablanca, le Raja et le Wydad.
Dans une débâcle annoncée, les deux formations pâtissent de leur mauvaise gestion et de leur organisation défaillante, offrant ainsi une image lamentable à leurs supporters et aux médias, ainsi qu’une vitrine peu enviable pour le football national.
Pour le plus agonisant des deux, le Raja, la déroute est totale. À la veille d’une élimination précoce, annoncée pour ce samedi lors d’un match donné perdu d’avance contre les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns, les Verts, n’ayant remporté aucun match, n’ont plus aucun espoir d’aller loin. Le comité directeur, poussé vers la sortie, en a tiré les conséquences et n’a rien trouvé de mieux à faire que d’appeler à la tenue d’une réunion la veille de ce match pour remettre les clés du club. Cette décision survient après un court mandat inefficace qui laissera des traces pour un avenir qui s’annonce sombre.
Le spectacle est désolant pour un club qui sortait d’une année exceptionnelle marquée par un doublé historique.
Le second club, le Wydad, tout comme son voisin du Raja, a également changé de bureau dirigeant. Ce dernier a fait le choix d’un président riche et aventurier, qui a lui-même recruté un coach sud-africain talentueux, mais qui a pris trop de temps pour construire une équipe conquérante.
Essayant péniblement de sauver la face à chaque match de Botola, l’équipe navigue à vue, alors qu’elle est invitée à participer à la Coupe du monde des clubs en juin aux États-Unis. Avec un rendement faible et une fortune gaspillée, tout laisse présager une saison sans éclat.
Les deux clubs partagent les mêmes maux : des résultats en berne, une gestion hasardeuse, et des décisions stratégiques mal avisées. Ils subissent également la pression d’un public exigeant et assoiffé de titres à chaque fin de saison. Encore un match nul, symbolique, entre les deux clubs bidaouis.
Par Jalil Nouri
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