Le Maroc affiche ses ambitions en matière de mobilité. Ouvrant, mercredi à Fès, une conférence internationale sur « l’accessibilité et la mobilité en milieux urbain et périurbain », le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Qiyouh, a souligné que les mutations engagées ces dernières années s’inscrivent dans une vision stratégique visant un système de transport moderne, intégré et durable, au service du développement économique et social.
Le Royaume a, selon lui, accéléré le maillage interurbain et la fluidité des déplacements de personnes et de marchandises. Sur le volet ferroviaire, plusieurs projets structurants sont en cours. Dans le transport aérien, une stratégie ambitieuse vise à porter la capacité des aéroports à 80 millions de passagers d’ici 2030, tout en renforçant la flotte de la compagnie nationale pour améliorer la connectivité des régions et soutenir l’attractivité touristique.
Au plan urbain, le ministre a plaidé pour la rationalisation du fret de proximité via des zones logistiques périphériques. À Fès, la plateforme de Ras El Ma (32 ha) doit permettre de regrouper et redistribuer les flux hors du périmètre central, réduisant la congestion et améliorant l’accessibilité aux marchés.
Intervenant à son tour, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a insisté sur la modernisation du réseau routier, le développement des transports publics et l’intégration des technologies pour fluidifier le trafic et réduire l’empreinte carbone. Cette rencontre, organisée avec l’AMPCR, l’Association mondiale de la route et l’Université privée de Fès, réunit décideurs et experts sur trois jours afin d’esquisser des recommandations opérationnelles pour des villes plus inclusives, intelligentes et résilientes.
À l’approche d’échéances majeures comme la Coupe du monde 2030, Rabat entend démontrer sa capacité à bâtir un système de mobilité sûr, cohérent et performant.
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