Le Maroc, sous la houlette de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, se positionne fermement sur la voie de la révolution énergétique avec un plan ambitieux visant à intensifier les investissements dans le secteur énergétique. L’annonce a été faite lors d’un atelier qui a réuni les leaders du marché du gaz naturel, centré sur le thème des « Infrastructures de gaz naturel au Maroc ». La ministre a déclaré que le gouvernement prévoit d’investir entre un et deux milliards de dollars annuellement, en collaboration avec le secteur privé, pour développer un système énergétique robuste et prêt pour l’avenir de l’économie hydrogène.
Le Maroc ambitionne de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% de son mix énergétique d’ici 2030, en favorisant les carburants à faible émission de carbone et en renforçant les connexions avec les marchés internationaux de l’énergie et du carbone. Benali a également mis en avant l’unique position du Maroc en tant que seul pays africain connecté bilatéralement à l’Europe pour l’électricité, le gaz et les services logistiques.
L’implication du secteur privé est cruciale pour stimuler le domaine du gaz naturel au Maroc, avec une demande croissante et des opportunités d’investissement importantes. Pour encourager cette dynamique, le gouvernement propose des incitations fiscales et immobilières pour la production d’hydrogène vert.
Par ailleurs, le Maroc adopte une stratégie progressive pour l’allocation des terrains nécessaires au développement de l’hydrogène vert, afin de rester adaptable aux évolutions technologiques et réglementaires. Un protocole d’accord a été signé récemment pour accélérer le développement des infrastructures gazières durables, dans le but de renforcer la souveraineté énergétique du Maroc et de minimiser les émissions de carbone de l’économie, tout en connectant les marchés régionaux et mondiaux.