Le général Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, a émis une mise en garde contre les efforts visant à introduire illégalement de la drogue en Algérie. Bien que le Maroc ne soit pas explicitement cité, il est largement considéré comme le principal suspect dans ces tentatives.
Les médias locaux soulignent que le choix du lieu pour cette déclaration n’est pas fortuit, car chaque semaine, des unités de l’Armée Nationale Populaire (ANP) rapportent des confiscations « d’importantes quantités de drogue venant de la frontière marocaine ».
Lors d’une rencontre avec les officiers et les membres de la 3e région militaire à Béchar, le chef d’état-major de l’ANP a promis une réponse ferme à cette « guerre de la drogue », invitant tous les acteurs nationaux à s’engager dans cette bataille contre ce fléau.
Des allégations de ce genre sont fréquentes. Le mois dernier, Brahim Merad, ministre algérien de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, avait déclaré que le Maroc, bien qu’il ne l’ait pas mentionné explicitement, menait une guerre de drogue contre son pays, appelant à une mobilisation tous azimuts.
« L’Algérie est visée par l’intermédiaire de la drogue et est confrontée à une guerre menée par son voisin de l’Ouest (le Maroc) », avait déclaré Brahim Merad lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale populaire (APN) consacrée aux questions orales à plusieurs membres du gouvernement. Il répondait à une question sur les mesures prises par son ministère pour lutter contre la consommation et le trafic de drogue, et sur les moyens de prendre en charge les toxicomanes, en particulier les jeunes. Selon lui, il est impératif de « faire face à cette guerre avec tous les moyens disponibles, en impliquant tous les secteurs et organismes spécialisés, ainsi que la société civile ».