Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a exprimé jeudi le rejet du Maroc de l’adoption de certains discours qui qualifient l’Afrique de « continent maudit ». Lors de l’ouverture d’un colloque parlementaire africain organisé par la Chambre à Rabat, le président de la première chambre du Parlement a appelé la communauté internationale à se débarrasser de ce qu’il a qualifié de « tendance centralisatrice et égoïste » afin de travailler à « transformer les capacités de l’Afrique en richesses productives et éliminer le terreau fertile où se développent l’extrémisme, l’intégrisme et le terrorisme ».
Talbi Alami a souligné que la clé pour relever les défis entravant le développement en Afrique réside dans « l’autonomisation et la volonté commune africaine, ainsi que la coordination des efforts ». Il a également mis en évidence que l’Afrique reste le continent connaissant le plus grand nombre et les plus complexes des conflits à travers le monde.
Le président de la première chambre du Parlement a ajouté que les défis en Afrique exigent des réponses collectives et une intelligence collective, notamment pour défendre les intérêts du continent face à la montée des égoïsmes continentaux. Il a cité la résurgence des conflits internes, qui aggrave les fragilités et entrave le développement, l’édification démocratique et institutionnelle, ainsi que la stabilité et la paix.
Concernant le terrorisme en Afrique, Talbi Alami a souligné qu’il ne se limite pas à saper la stabilité, mais tend à généraliser le chaos et l’anarchie. Il a averti que le terrorisme s’empare de certaines ressources stratégiques dans certains pays du continent pour financer ses crimes et accroître la peur parmi les populations.
Le président de la Chambre des représentants a rappelé l’importance d’un soutien sérieux, tangible et diversifié de la communauté internationale pour lutter contre le terrorisme et éradiquer ses mouvements. Il a souligné que les pays africains doivent prendre conscience de l’ampleur de la menace terroriste qui les concerne tous, tout en exhortant à une coopération renforcée dans la lutte contre l’extrémisme.
Lors du colloque parlementaire, les participants discuteront de la coopération parlementaire africaine face aux défis actuels, mettant l’accent sur la nécessité d’une approche collective pour relever les défis et promouvoir le développement durable en Afrique.