En pleine tempête artistico-médiatique, suite à l’annonce du président américain Donald Trump de taxer à 100 % tous les films produits à l’étranger, la planète Hollywood doute fortement que cette menace soit réellement mise à exécution, tant elle soulèvera une mobilisation générale. Dans le cas contraire, les répercussions seraient mondiales, notamment pour les pays comme le Maroc, où de nombreuses superproductions sont programmées.
Le Royaume a de tout temps accueilli des films de genres très variés, à l’exception notable de la science-fiction. Ce vide vient d’être comblé pour la première fois par le réalisateur canadien Gino Justin McKoy, qui a choisi de tourner son film Lumina dans la région de Marrakech, les montagnes de l’Atlas et le désert d’Agafay. Un décor naturel qui a littéralement séduit le cinéaste, comme il l’a confié dans plusieurs entretiens en prélude au tournage mêlant fantastique et horreur.
Séduit par la luminosité de la ville ocre et par la tradition cinématographique locale, McKoy prévoit déjà un second film au Maroc, avec la même équipe, dans des décors nouveaux qui nécessiteront un important travail de création et de construction sur place. Il restera le précurseur dans le genre, avant le film marocain 404.91, au succès mitigé.
Dans Lumina, le cinéaste met en scène un jeune universitaire à la recherche de sa compagne, mystérieusement disparue après un éclair aveuglant. Cette disparition le conduit à la découverte d’un univers surnaturel complexe, servi par des décors fantastiques spécialement créés et parfaitement intégrés aux paysages marocains. Le film compte dans sa distribution des acteurs de renom comme Ken Lawson et Eleanor Williams, soutenus par une pléiade d’artistes.
Avec Lumina, le Maroc confirme sa position privilégiée sur l’échiquier cinématographique mondial. Même les menaces fiscales brandies par Trump ne devraient pas décourager les réalisateurs américains de tourner dans le Royaume. Le soft power cinématographique marocain, véritable poule aux œufs d’or, semble avoir encore de beaux jours devant lui, au grand bonheur des professionnels locaux du secteur.
Par Jalil Nouri
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