La décision du président américain Donald Trump de procéder à un déplacement forcé des Palestiniens en dehors de Gaza risque-t-elle d’avoir des conséquences sur les relations, jusque-là excellentes, entre Washington et Rabat ? Avant l’arrivée de Trump, ces relations étaient au beau fixe, mais un grain de sable est toujours possible avec l’aggravation de la situation à Gaza.
Le Maroc a rappelé, par la voie de son chef de la diplomatie, Nasser Bourita, devant son homologue irakien, les constantes de la position marocaine sur la solution des deux États, Palestine et Israël, son soutien inconditionnel à la cause palestinienne et son refus du déplacement forcé proposé – et même imposé – par Trump, qui souhaite vider Gaza de sa population pour la fixer ailleurs.
Devant le refus de l’Égypte et de la Jordanie d’accueillir ces populations, l’administration américaine réfléchit déjà à un plan B, envisageant d’autres pays pour imposer ce qui serait le plus vaste exode forcé de l’Histoire, un projet qui servirait les intérêts économiques du président américain.
Selon les révélations d’une chaîne de télévision israélienne, le Maroc ferait partie de ces pays, aux côtés de deux territoires séparatistes en Somalie. Une hypothèse peu crédible, car il n’existe aucune similitude entre le Royaume et ces derniers, qui dépendent de l’aide américaine.
Le Maroc, comme tous les pays arabes, dira non au projet américain lors du prochain sommet de la Ligue arabe, qui se tiendra au Caire le 27 février prochain, et réitérera à l’unisson son soutien à la cause palestinienne et au droit du peuple palestinien de garder ses terres.
Le Maroc, pays souverain et libre de ses choix, ne se départira pas de sa position.
Par Jalil Nouri
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