Depuis le début du mois de février, le marché marocain de la viande rouge a connu une flambée des prix sans précédent, faisant dépasser le kilo des viandes les 100 dirhams dans certaines régions. Pour ramener les prix à des niveaux jugés normaux, le gouvernement a décidé d’intervenir en faveur de l’importation de bovins destinés à l’abattage. Cette mesure vise à assurer un approvisionnement normal du marché local en viande bovine, suite à la baisse de l’offre de têtes à abattre, consécutive à la sécheresse, à la hausse des prix des fourrages et à l’augmentation des coûts de production.
Le gouvernement a pris la décision de supprimer la TVA à l’importation des bovins dès le début du mois de février et de supprimer le droit d’importation sur les bovins domestiques destinés à l’abattage, afin de faciliter l’importation de bovins destinés à l’abattage. D’après les déclarations du Chef de gouvernement, 30 000 têtes de bétail devront avoir été acheminées vers le pays d’ici la fin du mois de mars.
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a indiqué lors du point de presse hebdomadaire tenu à l’issue du Conseil de gouvernement, que depuis le 3 février 2023, seules 3 890 têtes de bovins ont été importées. Toutefois, il a émis le souhait que ce nombre augmente dans les jours à venir.
Le président de la Fédération marocaine des acteurs de la filière élevage (FMAFE), Mohamad Jabli, a déclaré que les quantités importées vont considérablement augmenter ces 15 prochains jours. Cependant, il faut tenir compte de la durée des contrôles pour s’assurer de la sécurité du bétail importé et protéger le cheptel national. Toutes les têtes qui ont été introduites au Maroc jusqu’à présent proviennent d’Espagne, selon M. Jabli. Quant aux rumeurs circulant au sujet d’un cas suspect de maladie de la vache folle au Brésil, il assure qu’il n’y a pas de communication officielle de la part des autorités brésiliennes à ce sujet.
Le président de la FMAFE rappelle également que l’ONSSA (Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires) soumet tous les animaux vivants importés à un contrôle strict et régulier pour examiner leur état de santé et vérifier leurs certificats sanitaires au niveau des centres d’inspection installés aux postes frontaliers. Ces services procèdent ensuite aux examens médicaux nécessaires pour s’assurer que ces bovins ne sont pas atteints de maladies contagieuses.