Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a tiré la sonnette d’alarme mardi au Parlement sur la dégradation alarmante des barrages du pays, affectés par le phénomène de l’envasement. Il a révélé que le Maroc perd jusqu’à 50 millions de m³ d’eau par an, mettant en péril la durabilité de ses infrastructures hydrauliques.
Pour y remédier, plusieurs mesures ont été annoncées, dont un partenariat avec l’Agence des forêts pour renforcer le reboisement, barrière naturelle contre l’accumulation des sédiments. La stratégie comprend aussi des travaux de surélévation des grands barrages et des opérations ciblées de désenvasement dans les petits ouvrages, malgré un coût élevé estimé à 70 dirhams par m³.
Sur un autre front, la gestion des routes rurales a cristallisé les critiques des élus. Seules 75 % des routes prévues dans le cadre du programme de réduction des disparités ont été achevées, contre 65 % en zones montagneuses. Le manque de coordination entre ministères et collectivités, ainsi que l’absence de maintenance, freine l’amélioration des conditions de vie dans les zones enclavées.
Baraka a souligné que la loi n’autorise pas son ministère à intervenir directement, sauf dans le cadre de partenariats avec les régions ou provinces, précisant que 500 km de routes rurales seront entretenus chaque année grâce aux nouveaux accords.
Des projets bloqués, comme la route reliant Drâa-Tafilalet à Béni Mellal, ou encore des tronçons dégradés faute d’entretien, reflètent des disparités régionales criantes. L’alerte est donnée : sans équité territoriale, c’est l’exode rural qui s’accentue.
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je vois mal comment on perd 50 millions de m3 d’eau et le taux de remplissage des barrage ne dépasse guère ces derniers années 50% de la capacité de stockage des barrages. je pense qu’on veut dire on perd 50 Mm3 dans la capacité de stockage
Je ne vois pas comment la surélévation des barrages va éviter l’évaporation et surtout la poursuite de l’envasement. Peut-être faudra-t-il élever ces constructions jusqu’au ciel!!!