Le monde artistique marocain pleure aujourd’hui la disparition d’un monument de la musique traditionnelle. Mohcine Jamal, virtuose du oud et figure emblématique de la chanson marocaine, est décédé ce lundi matin dans une clinique de Tanger, à l’âge de 76 ans, des suites d’une longue maladie.
Né dans la ville du détroit en 1948, Mohcine Jamal a grandi dans un environnement imprégné de culture et de musique, où il a rapidement affirmé un talent singulier. Il entame sa carrière professionnelle en 1983, se distinguant par une maîtrise remarquable du oud et une fidélité absolue au répertoire marocain, qu’il a su sublimer tout au long de ses quatre décennies de carrière.
Son nom est indissociable de celui des plus grandes voix marocaines, avec lesquelles il a collaboré : Abdelwahab Doukkali, Abdelhadi Belkhayat, Mohamed El Hayani, Naïma Samih ou encore Latifa Raâfat. Il a également travaillé aux côtés de compositeurs de renom tels qu’Abdessalam Amer et Abderrahim Seqqat.
Son répertoire est jalonné de titres devenus cultes, tels que : « Zine fel Tlattine », « Akid Akid », « Sma’ lia Nwssik », « Younek Qalou Liya », « Ya El Ghadi F’Tariq Moulay Abdelssalam » ou encore « Hadi Snin ». Ces chansons ont marqué l’âme collective d’un pays et continuent de faire vibrer les passionnés de musique marocaine authentique.
Avec la disparition de Mohcine Jamal, le Maroc perd bien plus qu’un artiste : il perd un gardien de son patrimoine musical, un passeur d’émotion, et une voix qui restera à jamais gravée dans la mémoire populaire.
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