Les états-majors des pays voisins du Maroc scrutent leurs radars à la recherche de la moindre information confirmant la commande imminente, par le Royaume auprès des États-Unis, de 32 avions furtifs F-35. Ces appareils de dernière génération, développés outre-Atlantique et considérés comme les plus avancés au monde sur le plan technologique, ne sont produits qu’en très petites quantités et restent l’apanage de rares pays.
Avec cette éventuelle acquisition, évoquée de plus en plus ces derniers mois, l’armée marocaine pourrait prendre une sérieuse longueur d’avance sur ses voisins, en particulier l’Espagne et l’Algérie. Dans la Méditerranée occidentale, un tel achat donnerait à Rabat un poids stratégique considérable grâce aux systèmes de furtivité et de combat embarqués sur ces chasseurs, véritables fleurons de l’aviation militaire moderne.
Si l’Espagne n’a pourtant aucune raison objective de craindre le Maroc, l’Algérie, avec une aviation jugée désuète, y voit une menace directe pour sa sécurité et ressent un sentiment d’infériorité face à la modernisation accélérée des Forces Royales Air.
En Espagne, l’opinion publique s’interroge toutefois : comment son armée a-t-elle pu renoncer à l’achat de ces appareils hautement convoités alors que le Maroc, pays moins riche, s’apprête à passer une commande d’une telle ampleur ? Cette acquisition placerait le Royaume parmi les puissances aériennes de la Méditerranée.
Après l’acquisition récente des missiles sol-air américains Patriot, les Forces Armées Royales poursuivent une progression continue qui les place au centre de l’actualité militaire. L’annonce officielle de l’arrivée des F-35 constituerait un événement majeur, à graver en lettres d’or dans l’histoire de la défense marocaine.
Par Jalil Nouri