Le Royaume vient de porter à 75 le nombre de marques et modèles de son artisanat enregistrés à l’OMPIC, l’Organisation Mondiale de la Protection Industrielle et Commerciale, avec l’ajout de 10 marques déposées, dont le « Caftan marocain » et le « Zellige de Tétouan », qui, jusqu’à présent, ne bénéficiaient d’aucune protection.
Ces deux produits, d’origine purement marocaine, étaient sous la menace d’une revendication algérienne, comme cela a été le cas avec d’autres éléments du patrimoine. Ces derniers ont nécessité un arbitrage de l’UNESCO avant que leur origine marocaine ne soit officiellement authentifiée et reconnue, mettant ainsi fin au débat entre les deux pays.
En raison de leur héritage amazigh commun, l’Algérie s’était intéressée à d’autres produits du patrimoine amazigh marocain déjà inscrits auprès de l’OMPIC, mais dont la date d’enregistrement arrivait à expiration. Parmi ces produits figurait la babouche, emblématique de cette culture, pour laquelle il était nécessaire de renouveler la protection. Cette démarche a été menée dans les règles pour éviter toute nouvelle polémique ou arbitrage devant l’UNESCO.
Cependant, une multitude de produits restent encore non protégés, y compris certains créés récemment. Il est impératif qu’ils suivent la même procédure afin de renforcer l’arsenal de protection et d’éviter les mauvaises surprises qui se reproduisent régulièrement.
Par Jalil Nouri