Le Maroc, grâce à son climat d’affaires en constante évolution et à sa position stratégique entre l’Europe et l’Afrique, s’impose de plus en plus comme un eldorado pour les investisseurs étrangers et les startups européennes. Les entreprises espagnoles, en particulier, investissent massivement dans le royaume chérifien.
Un rapport du portail Maghrib Online, basé sur les données de l’Institut espagnol des exportations et des investissements (ICEX), révèle que plus de 360 entreprises espagnoles ont transféré leur production au Maroc pour éviter les régulations strictes de l’Union européenne. Parmi ces entreprises, environ 10 % opèrent dans le secteur agroalimentaire, incluant des géants comme Ebro Foods (Brillante et SOS) et Borges (noix).
Les données publiées par Vozpópuli en février 2024 indiquent que plusieurs de ces entreprises ont délocalisé leur production directement au Maroc. D’autres, quant à elles, collaborent avec des filiales ou des partenaires marocains pour simplifier les procédures douanières. Les exportateurs de l’UE bénéficieront également de la suppression progressive des droits de douane marocains sur 70 % des produits agricoles et de la pêche, ce qui devrait permettre des économies de l’ordre de 100 millions d’euros une fois la mesure pleinement appliquée.
Selon une source espagnole proche des milieux d’affaires au Maroc, citée par le site d’information espagnol Infocancha, « de plus en plus d’entreprises espagnoles montrent un intérêt pour investir ou ouvrir des filiales au Maghreb ». Inditex, le géant espagnol du textile, a également étendu sa production au Maroc pour répondre à la demande tout en s’adaptant efficacement aux nouvelles normes sociales et environnementales. La proximité géographique du Maroc est cruciale pour la chaîne d’approvisionnement d’Inditex, permettant une réponse rapide aux besoins du marché.
L’Espagne est devenue le principal partenaire commercial du Maroc, surpassant la France et la Chine en termes d’exportations et d’importations. En 2021, les exportations espagnoles vers le royaume nord-africain ont atteint un niveau record de 9,5 milliards d’euros.
Outre les entreprises espagnoles, d’autres entreprises européennes comme Renault (France) et Stellantis (Pays-Bas) ont également choisi de délocaliser une partie de leur production au Maroc, profitant ainsi de son attractivité industrielle et de ses avantages compétitifs.