Coach mental reconnu jusqu’aux États-Unis, Geoffrey Mahieu défend une idée simple : la différence au haut niveau — et dans la vie — se joue d’abord dans la tête. À l’occasion de la sortie de son guide Le mental des jeunes sportifs, il détaille un mode d’emploi accessible à tous : mieux se connaître, identifier ses blocages, structurer des routines et entraîner l’esprit comme on entraîne un muscle.
« Deux athlètes aux qualités physiques équivalentes n’iront pas aussi loin : celui qui possède le mental avancera davantage », résume-t-il. Sa clientèle dépasse d’ailleurs le sport : dirigeants, responsables politiques, ou particuliers porteurs d’un projet personnel. La clé, dit-il, est de « trouver l’espace problème pour aller vers l’espace solution » : nommer précisément ce qui bloque — peur de l’échec, excès de contrôle, croyances limitantes — pour le transformer en plan d’action.
La gestion du stress illustre cette démarche. Mahieu raconte ce jeune gardien qui vomissait avant les matches : routine minimaliste (réussir la première action sans risque), répétition, et compréhension des ressorts émotionnels ont suffi à restaurer la sérénité. L’hypnose peut soutenir ce relâchement, mais « jamais sans cadre professionnel ». Les émotions, ajoute-t-il, ne doivent ni être niées ni déversées : canalisées, elles deviennent un moteur.
À l’ère des “coachings” éclairs sur les réseaux, Mahieu plaide pour la vigilance : vérifier parcours, diplômes, références et résultats. Lui revendique une reconnaissance américaine pour « compétences exceptionnelles » et rappelle qu’aucune méthode ne remplace la pratique : « Le mental est un muscle. Si vous cessez de l’entraîner, il perd en force. »
Son livre propose outils concrets pour jeunes athlètes, parents et entraîneurs : routines de concentration, techniques de respiration, grilles d’auto-évaluation, et rituels d’après-match pour “remettre le cerveau à zéro”. Objectif : bâtir une confiance durable, à l’école comme sur le terrain. « Ceux qui réussissent ont un point commun : ils ne lâchent jamais… et ils aiment ce qu’ils font. »
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