Dans le prolongement de notre article sur les dérapages d’Abdelilah Benkirane, le leader islamiste qui, ces derniers temps, s’est arrogé le droit de donner des leçons à tous ceux qui ne lui plaisent pas et de clouer au pilori toutes les idées qui n’entrent pas dans son idéologie, voici un nouvel épisode sur la religion, marqué par un accrochage avec le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufik, qui lui a répondu du tac au tac.
Tout est parti d’une phrase prononcée par ce dernier au Parlement, dans laquelle il estimait que « le Maroc est un État laïc », sans que Benkirane ne remette l’assertion dans son contexte. Se considérant comme le gardien du temple, sans que personne ne l’ait chargé d’assurer l’orthodoxie de l’islam et l’interprétation du Saint Coran, le numéro 1 du PJD s’est lancé dans une diatribe contre tous ceux qui veulent faire du pays un État laïque.
Répondant point par point à cette attaque, le ministre des Affaires islamiques est sorti de sa réserve à travers une lettre intitulée « Plainte à Dieu », adressée à Benkirane.
Le ministre a décidé que cette lettre soit publique pour montrer à l’opinion à quel point Benkirane ne saisit pas les nuances et ne comprend pas toujours le sens des mots, aveuglé qu’il est par ses certitudes et la manipulation des discours des responsables de la chose islamique, dont il ne fait pas partie. Un vrai cours de dialectique qui a fait mouche.
Face à cette réplique, Benkirane s’est excusé et a répondu au ministre qu’il ne l’avait pas visé.
Par Jalil Nouri
Bravo
M jalil continue sa croisade contre Benkirane et ne rate aucune occasion pour le clouer au pilori de la société. Pourtant la plupart des marocains se sont indignés de la declaration du ministre concernant la laicité de notre pays!