C’est en paradant avec son homologue française Rachida Dati au Festival de Cinéma de Cannes que le ministre Mohammed Mehdi Bensaid a appris la montée en première division nationale de son club de cœur et d’enfance, l’Ittihad Yacoub Al Mansour de Rabat, qu’il a réussi, en tant que président, à hisser jusqu’à la cour des grands après un parcours semé d’embûches dans les divisions inférieures.
Ce club, parti de rien, a gravi les échelons pour porter à 4 le nombre de clubs de la capitale qui évolueront en Botola la saison prochaine avec les FAR, le FUS et Touarga, soit plus que ne le feront les clubs de la plus grande ville du pays, Casablanca.
Décidément, le ministre, issu et dirigeant de la formation politique du PAM, réussit là où il passe : dans ses affaires personnelles, à la culture, la communication et la jeunesse.
Avec énergie et omniprésence, le jeune ministre marque de son empreinte et trace son chemin, qui le mènera vraisemblablement vers d’autres responsabilités, comme la tête du parti qu’il dirige actuellement de manière collégiale avec sa collègue de l’Habitat, Mansouri, une « cumularde » comme lui. Car le ministre Bensaid est l’exemple même du « cumulard », avec toutes les casquettes qu’il porte, avec plus ou moins de réussite.
Mais cette réussite ne saurait être complète s’il ne marquait pas de son empreinte la refonte du cinéma marocain pour en faire une machine à cash pour les caisses de l’État et un instrument important en matière de « soft power », après l’avoir sorti de sa léthargie. Car sans cinéma, la culture d’un pays reste orpheline.
Seul obstacle : l’épouvantail des prochaines élections de 2026, que son parti devra remporter pour qu’il puisse garder son portefeuille de la Culture. Mais pour l’heure, il y a urgence à réveiller le cinéma avec des mesures fortes et un programme de sauvetage ambitieux, et non des mesurettes. Car le ministre a pu constater, au Festival de Cannes, le vide abyssal laissé par le cinéma marocain en termes de visibilité.
Par Jalil Nouri
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