Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, est intervenu lors du Forum organisé par la MAP le mercredi 15 février. Il a abordé la question de l’inflation qui touche le pays ainsi que les raisons qui ont contribué à cette hausse. Selon lui, la crise pandémique, la sécheresse, les conditions climatiques difficiles, le conflit russo-ukrainien et le déséquilibre observé dans les marchés nationaux ont tous joué un rôle. Il a également dénoncé les pratiques douteuses de certains vendeurs qui stockent des produits alimentaires de première nécessité pour les revendre à des prix exorbitants.
Le gouvernement marocain a pris des mesures pour contrôler les prix et garantir la sécurité de l’approvisionnement, en mettant notamment l’accélération de la réforme des marchés de gros parmi les priorités. Le ministre a également souligné le fait que 60% des produits agricoles sont destinés aux marchés de gros, ce qui biaise la règle de l’offre et de la demande et entraîne une hausse des prix.
Concernant les enjeux hydriques, Nizar Baraka a insisté sur l’importance des projets de dessalement de l’eau de mer pour lutter contre la pénurie des ressources en eau au Royaume. Le volume de pluviométrie a connu une amélioration de près de 96% entre le 1er septembre 2022 et le 13 février 2023, comparé à la même période de l’année précédente, avec une moyenne nationale de 75,9 mm au lieu de 38,8 mm. La superficie couverte par la neige a également augmenté de 30%.
Enfin, les ressources hydriques ont connu une augmentation de 192% par rapport à la période précédente, atteignant aujourd’hui 2,15 milliards de m3. La politique adoptée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau vise à atteindre 1,3 milliard de mètres cubes d’eau potable d’ici 2030 et à assurer l’accès à l’eau potable pour toute la population.