Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur marocain, a exprimé son inquiétude quant à la faible collecte des revenus par les collectivités territoriales. Il a souligné que cette situation résulte en partie de la réticence de certains présidents de communes à « entrer en conflit avec les électeurs », ce qui les conduit à négliger la collecte des taxes. Cette problématique a été abordée lors d’une discussion sur le budget du ministère au Conseil des conseillers.
Laftit a réagi aux demandes d’augmentation de la part des communes dans la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en soulignant la faiblesse des revenus propres des communes. Il a précisé que bien que les 40 milliards de dirhams alloués aux communes paraissent conséquents, ils sont insuffisants une fois répartis entre les 1500 communes. Le manque de recouvrement des taxes prive ainsi les communes de revenus significatifs.
Le ministre a également relevé que plus de la moitié des bâtiments au Maroc ne s’acquittent pas de la taxe foncière. Laftit a souligné que les dépenses communales, notamment pour la propreté et le transport public, sont en augmentation constante. À titre d’exemple, il a cité Casablanca qui nécessite un million de dirhams par jour pour assurer un service de bus urbains de haute qualité.
En conclusion, Laftit a appelé à une répartition plus équitable des ressources, malgré les difficultés potentielles de mise en œuvre en raison des oppositions de certaines communes génératrices de TVA ou des communes en zones montagneuses. Une étude a été réalisée pour élaborer des méthodes scientifiques et objectives de répartition des ressources.