La tension entre l’Iran et Israël a franchi un nouveau seuil alarmant ce week-end, alors que Téhéran a lancé, samedi matin, plusieurs salves de missiles balistiques en direction d’Israël, en représailles aux frappes aériennes israéliennes de la veille contre des installations militaires et nucléaires iraniennes. Le bilan s’alourdit des deux côtés et la crainte d’une guerre ouverte grandit.
Les frappes iraniennes ont touché notamment la région sud de Tel-Aviv, provoquant la mort de trois personnes et faisant 172 blessés. Selon les autorités israéliennes, environ 150 missiles auraient été tirés en six vagues distinctes. Des immeubles résidentiels ont été atteints, déclenchant des incendies et semant la panique parmi les civils. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a prévenu : « Le pire est à venir. »
L’Iran, de son côté, a subi de lourdes pertes après les frappes israéliennes, qui ont visé plus de 200 cibles. Des personnalités de haut rang ont été tuées, parmi lesquelles Mohammad Bagheri, chef d’état-major, et Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution. Plusieurs centres d’enrichissement nucléaire à Natanz, Fordo et Ispahan auraient été endommagés.
Alors que l’ONU appelle au calme, les rues de Téhéran résonnent de slogans anti-israéliens et anti-américains. Donald Trump, dans un message posté après un entretien avec Netanyahou, a averti que les prochaines frappes américaines pourraient être « encore plus violentes » si un accord sur le nucléaire n’était pas trouvé.
Le spectre d’une guerre régionale, aux conséquences incalculables, semble plus proche que jamais.