Le Maroc a récemment importé plus de 2 800 têtes de bovins du Brésil pour pallier la pénurie de bétail due à la sécheresse et stabiliser le prix de la viande rouge. Cependant, la viande bovine brésilienne semble absente du marché marocain, en partie à cause des réticences des consommateurs suite aux informations relayées sur les réseaux sociaux.
À Rabat, l’absence de viande bovine brésilienne est attribuée aux autorités, qui ont empêché son abattage dans les abattoirs locaux, selon des sources du secteur de la production de viande rouge. Il est également rapporté que la viande bovine brésilienne est principalement destinée aux établissements touristiques, aux institutions de protection sociale affiliées à l’État et à la production de viande industrielle « cacher ».
Mohamed Jebli, président de la Fédération marocaine des acteurs de la filière élevage (FMAFE), a réfuté les rumeurs sur la qualité de la viande bovine importée du Brésil. Il a déclaré que les bovins importés n’avaient pas encore été abattus, en attendant qu’ils prennent du poids. Jebli a également affirmé que les Marocains finiront par accepter la viande bovine brésilienne en raison de sa qualité similaire à celle des vaches locales.
Concernant les prix, Jebli a indiqué que le prix de gros de la viande rouge avait baissé et se stabilisait autour de 75 dirhams, et que la FMAFE avait tenu son engagement auprès du ministère de l’Agriculture pour assurer la disponibilité de la viande sur le marché sans hausse de prix. Le ministre de l’Agriculture avait précédemment annoncé que le prix du bœuf brésilien se situerait entre 65 et 67 dirhams le kilogramme à la sortie de l’abattoir.