À part satisfaire l’ego de son dirigeant Abdelilah Benkirane, on peut difficilement évaluer la portée du 9ᵉ congrès de la formation islamiste du PJD se déroulant ce week-end. La piètre image d’invités se désistant est la preuve du désenchantement.
Ce dernier sera réélu triomphalement sous les applaudissements, sa direction comprendra ses fidèles lieutenants et le parlement du parti chancelant restera inchangé, sans risque d’émergence d’une nouvelle ligne opposée à sa gestion calamiteuse, qui a conduit les islamistes du sommet de la pyramide au rôle de figurants politiques, présents dans les travées du parlement pour faire bonne figure.
Le PJD ne s’est pas relevé de sa cinglante défaite aux dernières élections législatives et de l’effondrement qui s’en est suivi, pour être relégué au rang de parti ne pouvant même plus constituer un groupe parlementaire, contrairement à son passé récent durant lequel il avait dirigé les affaires du pays. Mal dirigé, c’est de là que vient son marasme actuel, sa descente aux enfers politiques et sa perte de crédibilité auprès des électeurs, qui s’estiment trahis par le décalage entre les paroles et les actes de ses idéologues. Le bateau du PJD continue de tanguer sans réel timonier à bord.
Ce déclin surprenant a pour responsable, ironie du sort, celui qui s’apprête à rempiler pour un nouveau mandat : Abdelilah Benkirane, dont le nom reste associé à des frasques, à des propos considérés comme des crimes de lèse-majesté, à des dérapages à répétition, mêlant insultes, menaces et démagogie. Retranché dans sa villa, l’ancien chef du gouvernement s’est spécialisé dans les fatwas comme unique activité, amplifiée par les réseaux sociaux, distribuant bons et mauvais points à ses proches et à ses adversaires, totalement coupé de la réalité mais acharné à rester visible dans un paysage politique déserté.
Le naufrage est tel qu’il ne résultera rien d’un congrès organisé en quémandant des fonds ici et là, avec la certitude de l’inexistence de tout projet sérieux de reconquête.
Par Jalil Nouri
Très mauvais document qui montre que l’auteur n’est pas en mesure d’analyser mais plus spécialisé dans les insultes. Dommage !