Le notariat marocain vient de franchir une étape historique : un siècle d’existence (1925-2025). Ce centenaire, célébré à Rabat à travers un grand colloque scientifique les 13 et 14 mai, a réuni plus de 500 participants, parmi lesquels des notaires, magistrats, experts nationaux et internationaux, et responsables publics. L’événement, organisé par le Conseil national de l’Ordre des notaires en partenariat avec le ministère de la Justice, n’a pas été qu’un hommage au passé, mais bien une réflexion collective sur les mutations profondes que traverse cette profession pivot du système juridique et économique.
Placée sous le thème « 100 ans du Notariat… L’encre qui préserve les droits, et le sceau qui bâtit la confiance pour l’avenir », la rencontre a mis en lumière les enjeux cruciaux d’un avenir à réinventer : digitalisation, cybersécurité, transparence, nouvelles formes de formation. La réforme de la loi 32.09 est désormais dans sa dernière ligne droite, et prévoit la dématérialisation des actes, un réajustement des honoraires, et l’ouverture d’un institut national de formation dédié dès 2026.
Au-delà de la technique, le colloque a rappelé le rôle central des notaires dans l’économie : 425.000 actes signés en 2025 par 1.836 notaires, pour plus de 10 milliards de dirhams de recettes fiscales. Une profession discrète, mais essentielle à la stabilité juridique du pays.
Le centenaire marque donc le début d’un virage. À l’heure de l’intelligence artificielle et des nouvelles exigences de transparence, le notariat marocain s’apprête à relever un défi de taille : préserver sa rigueur tout en embrassant l’innovation.
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