L’affaire du député et ex-membre du trio dirigeant du parti du PAM n’a pas encore dit son dernier mot et promet des rebondissements. Dernier élément en date qui explique l’exclusion d’Aboulghali du parti: son litige avec un autre député de la région du Tadla, issu du même parti, propriétaire prospère des fromageries Prolainat, surnommé « L’Empereur des Fromages ». Ce dernier a accusé Aboulghali de l’avoir arnaqué en ne lui remettant pas une propriété de 6 hectares, pour laquelle il affirme avoir payé rubis sur l’ongle, preuves à l’appui.
En attendant le règlement de ce différend devant la justice, le PAM a décidé de se débarrasser de son dirigeant pour avoir porté préjudice à l’image du parti alors que les membres du PAM ont appris par la suite que le riche homme d’affaires et plaignant n’est pas un saint non plus, après que des douaniers ont découvert dans un conteneur commandé par son entreprise, un pistolet et une épée qui lui étaient destinés. Sauf que ce dernier n’a pas été sanctionné par le parti pour sa réputation sulfureuse. Ben Daou, c’est son nom, traîne un lourd passé et son arrivée en politique grâce à l’argent, cache une tentative de se refaire une virginité pour blanchir des activités suspectes.
L’affaire ne s’arrête pas là, car une bonne frange de la base des militants estiment que Ben Daou tient son maintien au sein de sa formation grâce à sa protection que lui assure la coordinatrice et véritable patronne du PAM, Fatima-Zohra Mansouri, qui serait pour beaucoup à l’origine de la mise sur la touche d’Aboulghali qui dirigeait à ses côtés avec le ministre de la culture Mehdi Bensaid, les affaires du parti dans uNe expérience unique en son genre dans l’histoire de la vie politique marocaine.
Le grand problème du PAM est que ce n’est pas la première fois qu’il est éclaboussé par les délits de ses députés et que son image est sérieusement entamé et entaché de scandales à répétition.