Le PAM se prépare à diriger un « Gouvernement du Mondial »

L’année 2030, année du Mondial de football, est sur toutes les lèvres au sein de la classe politique. Certaines formations se voient déjà à la tête du gouvernement à cette date charnière importante, qualifiée de « Gouvernement du Mondial ».

C’est notamment le cas du PAM et du RNI, qui espèrent capitaliser sur cette opportunité lors des prochaines élections législatives, en tirant profit des préparatifs de cet événement coorganisé par le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Aucune des deux formations ne cache cette ambition, chacune s’en donnant les moyens et élaborant des stratégies pour y parvenir.

Ainsi, la formation du tracteur (PAM) s’est mise en tête de tacler ouvertement Akhannouch, en exprimant ses réticences face à certaines décisions gouvernementales et en lui reprochant un manque de concertation et de coordination avec ses partenaires de la majorité. Le message sous-jacent de cette prise de position pourrait indiquer que le PAM envisage de quitter le gouvernement à tout moment, dans le but de se redorer une virginité politique en vue des futures échéances électorales, et d’éviter de porter la responsabilité des échecs de l’actuel exécutif.

Pour atteindre cet objectif, le PAM a lancé une campagne de séduction auprès de figures influentes dans certaines régions, à l’image d’Ilyas El Omari, dans le nord, qui pourrait faire un retour remarqué malgré ses déboires passés lors de son mandat à la tête du parti. D’autres noms sont également avancés pour reprendre du service, en prévision du scrutin et d’une éventuelle réforme du système de direction tripartite actuel, qui peine encore à convaincre.

En renforçant ses rangs et en quittant le gouvernement avec les mains libres et une marge de manœuvre élargie, le PAM espère élargir sa base électorale et remporter les prochaines élections, prenant ainsi de vitesse Akhannouch. Ce dernier, de son côté, ne semble envisager d’autre scénario qu’un nouveau mandat, déterminé à mener le pays jusqu’au Mondial et à conclure son parcours politique sur une note prestigieuse.

D’ici là, bien de l’eau coulera sous les ponts, mais les paris sont ouverts.

Par Jalil Nouri