Le dirigeant du PAM, Bensaïd, membre du triumvirat à la tête du Parti Authenticité et Modernité, a tenu à mettre les choses au clair au cours d’une sortie médiatique, et à annoncer l’agenda de la formation pour la période qui nous sépare des élections législatives et communales de 2026, alors que des concurrents sont entrés publiquement et ouvertement en phase préélectorale, malgré le règlement.
D’emblée, ce dernier a tenu à démentir toutes les rumeurs circulant actuellement sur un prochain changement de direction et l’annulation de la gestion à trois têtes de la formation. Ces rumeurs se sont amplifiées ces derniers jours après l’annonce de la tenue du conseil du parlement du parti, prévu pour la fin du mois de mai. De ce côté-là, donc, les choses sont claires : aucun changement dans ce sens n’est à prévoir lors des prochaines sessions du conseil national du parti, qui doivent avoir lieu en novembre et mai prochains, avec un lancement officiel de la campagne électorale au mois de mars. Ce lancement permettra de tenir des conférences de presse pour détailler le programme attendu du parti et faire connaître ses ambitions pour le scrutin. Un secret de Polichinelle, car le PAM vise à déloger Akhannouch de son poste.
De ce côté non plus, aucune spéculation à ce sujet, tout comme la tenue de la réunion de la fin du mois, destinée uniquement à traiter un seul point à l’ordre du jour : les préparatifs intenses pour aller vers cette victoire sur laquelle les observateurs s’accordent, en raison d’indices annonciateurs en termes de résultats, et du fait que l’image du parti du tracteur n’est pas associée aux échecs du gouvernement actuel, bien qu’il en fasse partie. Sans deviner dans une boule de cristal ce qui pourrait arriver si le PAM arrive premier, il est permis de croire, en revanche, que ce dernier pourrait renoncer à une alliance avec les partis de la majorité, dont il se désengagerait, pour gouverner seul — sans le RNI ni l’Istiqlal, mais avec le soutien d’une nouvelle alliance au Parlement.
Par Jalil Nouri
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