Le Parlement européen a adopté une nouvelle résolution hostile envers le Maroc le 16 février 2023, appelant notamment à étendre les mesures prises à l’égard des représentants du Qatar à ceux du Maroc. Cette extension interdirait à ces représentants l’accès à l’hémicycle européen. Il convient de préciser qu’il n’y a pas d’information confirmée quant à l’existence d’une chasse à l’homme visant les personnels du Parlement européen d’origine marocaine ou ayant une double nationalité. Cette résolution fait suite au scandale Qatargate, qui a révélé la présence de corrompus ou de lobbyistes parmi les eurodéputés, conduisant ainsi à des appels à des réformes plus poussées, notamment la création d’un organe d’éthique indépendant de l’Union européenne.
Les députés européens ont identifié plusieurs domaines dans lesquels des améliorations sont nécessaires, notamment l’extension des mesures prises à l’égard des représentants du Qatar à ceux du Maroc. La résolution a été adoptée par 401 voix pour, 3 voix contre et 133 abstentions.
Le texte de la résolution appelle à une meilleure application du code de conduite, notamment en matière de sanctions financières en cas d’infractions, la révision de la liste des activités des députés susceptibles de faire l’objet de sanctions, et l’interdiction de toute activité rémunérée qui pourrait créer un conflit d’intérêts avec le mandat de député. Le texte mentionne également un processus d’approbation des déplacements payés par des pays tiers et une vérification supplémentaire des assistants des députés et du personnel du Parlement travaillant dans des domaines politiques sensibles, en particulier dans les affaires étrangères, la sécurité et la défense.
Le président de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, Lahcen Haddad, a déclaré que l’amendement présenté par le groupe des conservateurs et réformistes européens (ECR) exigeant la confirmation des accusations d’ingérence avant de prendre des mesures contre le Maroc avait été rejeté, ce qu’il considère comme une preuve d’hostilité gratuite envers le Maroc de la part du Parlement européen.
Le Parlement européen est accusé de devenir un refuge pour les parties cherchant à attaquer le Maroc sans se découvrir. Les eurodéputés du parti Renaissance d’Emmanuel Macron sont particulièrement actifs dans les manœuvres contre le Royaume. Ces eurodéputés instrumentalisent le groupe d’eurodéputés Renew Europe pour mener leurs attaques. Présidé par le Français Stéphane Séjourné, très proche d’Emmanuel Macron, le groupe Renew Europe est le fer de lance de toutes les attaques lancées contre le Maroc au Parlement européen.