Ce n’est pas un grand patron de multinationale ni un lobby puissant qui vient d’infliger un revers juridique à la politique commerciale de Donald Trump. C’est un modeste négociant en vin, Victor Schwartz, épaulé par sa fille Chloé, à la tête d’une petite entreprise familiale installée à New York : VOS Selections. Leur combat devant la justice fédérale américaine, relayé par CNN et HuffPost, incarne désormais une forme inattendue de résistance économique.
Le 29 mai, la presse américaine titrait en chœur sur un camouflet pour Trump, après que le Tribunal de commerce international, basé à New York, a suspendu une série de mesures douanières imposées par l’ex-président républicain. Ces surtaxes, appliquées au nom de la loi IEEPA (International Emergency Economic Powers Act), avaient alourdi les importations de produits comme les vins français, le saké japonais ou les spiritueux libanais. Mais la Cour a jugé que l’administration Trump avait outrepassé ses prérogatives présidentielles.
Un combat à la racine du terroir
À l’origine de cette décision judiciaire : une plainte collective déposée le 14 avril par cinq petites entreprises. En tête de file, VOS Selections, fondée il y a quarante ans par un père passionné et sa fille. “Ces droits de douane représentaient une menace existentielle pour notre modèle économique”, déplore Victor Schwartz. “Nos marges sont minimes. Ces taxes rendaient nos achats auprès de petits producteurs impossibles.”
Contraints par la survie de leur entreprise, les Schwartz se sont rapprochés du Liberty Justice Center, un groupe d’avocats spécialisés dans les contentieux contre l’État fédéral. Ils ont accepté d’être les visages publics d’une démarche juridique que beaucoup redoutaient mais que des milliers soutiennent désormais. “Nous ne voulions pas devenir des symboles. Nous voulions juste continuer à importer de bons vins.”
Un David contre Goliath version XXIe siècle
Derrière l’anecdote David contre Goliath se cache une lutte bien réelle contre une politique commerciale jugée brutale. Le geste de VOS Selections a suscité une vague d’admiration dans le pays. Le téléphone de Victor ne cesse de sonner, les courriels pleuvent, et les messages de soutien affluent : de simples clients, d’importateurs en difficulté, ou même de vignerons français.
Pour autant, la partie est loin d’être terminée. L’administration Trump a fait appel, estimant que “les juges non élus n’ont pas à interférer dans la gestion d’une urgence nationale”. L’affaire pourrait remonter jusqu’à la Cour suprême, mais Victor Schwartz s’y prépare : “On ira jusqu’au bout, même si cela prend des années.”
En attendant, le clan Schwartz a trinqué en famille à cette première victoire symbolique, un verre de bourgogne à la main. Il s’agit peut-être d’un modeste pas pour leur entreprise, mais d’un geste immense pour la défense d’un commerce équitable et d’une gouvernance responsable.
C’est en général des petites entités qui sont à la base du changement. Cela me rappelle au Maroc une SARL du bd final à fait plier la cnss dans procès en justice qui a confirmé que les receveur de la cnss n’ont pas le droit d’exécuter des ATD (Avis à Tiers Détenteur). Pour les gens qui ne savent pas ce que c’est un ATD c’est se servir dans les biens d’une entité qui n’a pas payé ses dettes. En général aller prélever de l’argent du compte sans l’avis du concerné et ça la cnss n’a pas le droit de le faire mais les impôts si.
Bravo à cette petite entreprise qui a supporté ce fardeau et maintenant ce sont toutes les entreprises qui en bénéficient.