Suite au séisme dévastateur qui a secoué la région d’Al Haouz et les zones avoisinantes le 8 septembre dernier, le parti Justice et Développement (PJD) a émis un appel à un retour à Dieu pour apaiser les souffrances et panser les plaies de cette catastrophe naturelle.
Dans un communiqué publié par le Secrétariat général du PJD, il est fait référence au verset du Coran : « Et donne la bonne nouvelle aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : « Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons » » (Coran, Sourate Al-Baqara, Verset 156). Le parti insiste sur le fait que cette notion de « retour à Dieu » englobe l’idée que, dans certaines circonstances, les individus se sont éloignés de Dieu et de Sa voie. Par conséquent, il est impératif de revenir à Dieu pour qu’Il guérisse nos blessures et compense nos épreuves.
Le PJD souligne également que le Maroc connaît actuellement une période de sécheresse, ce qui aurait potentiellement contribué à l’intensité du séisme. Par conséquent, le parti appelle à une profonde réflexion sur les causes de cette catastrophe naturelle et à une prise de conscience collective de nos actions en tant que société.
Le communiqué met en avant le rôle central du roi Mohammed VI dans la gestion des conséquences du séisme. Il salue les réunions fréquentes du roi et la rapidité avec laquelle des mesures ont été prises pour soulager les habitants des régions directement touchées par la catastrophe.
En parallèle, Mohamed Amara, membre du PJD, a annoncé sa démission du parti via une publication sur Facebook. Cette décision intervient en réaction aux événements liés au séisme dans la région d’Al Haouz et aux régions environnantes. Amara exprime sa tristesse quant à la situation actuelle du PJD et justifie sa démission en déclarant : « Avec un cœur lourd et douloureux, je déclare ma démission du parti et de toutes ses structures à partir de ce moment. »
La démission de Mohamed Amara suggère que certains membres du PJD remettent en question la gestion par le parti des événements récents et son interprétation des causes du séisme d’Al Haouz.
En conclusion, les déclarations du parti Justice et Développement (PJD) appelant au « retour à Dieu » à la suite du séisme d’Al Haouz soulèvent des interrogations quant à leur véritable intention. Certains pourraient interpréter cette démarche comme une tentative de mobiliser des personnes sensibles à la situation post-sismique en faveur du parti. L’utilisation de la catastrophe naturelle pour promouvoir des valeurs religieuses et morales peut être perçue comme une stratégie politique.
Par ailleurs, la démission de Mohamed Amara, un membre influent du PJD, suite à ces événements, met en lumière les divergences au sein du parti. Cette démission suggère que certains membres remettent en question la gestion des récentes crises par le parti, y compris son lien entre les péchés supposés et le séisme. Cette dissension interne pourrait avoir des conséquences sur la cohésion et la direction du PJD à l’avenir.
En fin de compte, la question qui se pose est de savoir si les déclarations du PJD sont motivées par des préoccupations authentiques quant à la moralité de la société ou si elles visent également à renforcer son soutien politique. La situation mérite une attention continue, car elle témoigne des complexités de la politique et de la religion au Maroc.