Le Maroc bénéficie d’un littoral impressionnant bordé par deux mers, l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. La côte atlantique s’étire sur près de 2 934 kilomètres, depuis la pointe de Lagouira au nord jusqu’à l’enclave de Ceuta, tandis que la côte méditerranéenne couvre environ 512 kilomètres, allant de Ceuta jusqu’à la frontière algérienne. Au total, le littoral marocain s’étend sur près de 3 446 kilomètres. Malgré ces vastes étendues côtières, le Maroc est confronté à une flambée des prix du poisson pendant les premiers jours du mois de Ramadan. Cette situation a pour conséquence de transformer le poisson en un produit de luxe, désormais hors de portée pour la majorité des citoyens. En visitant les différents marchés de produits de la mer, il est facile de remarquer l’insatisfaction des Marocains face aux prix exorbitants pratiqués.
La hausse concerne de nombreuses variétés de poissons et fruits de mer, dont le maquereau, le calmar et le rouget. Les vendeurs attribuent cette situation à la spéculation sur les marchés. Les poissons habituellement consommés par les classes modestes durant le Ramadan, comme les sardines et le merlan, voient également leurs prix augmenter. Les commerçants justifient cette hausse par l’absence de contrôle et de régulation du marché.
Les prix fluctuent en fonction des différentes espèces de poissons : les sardines atteignent parfois 30 dirhams sur certains marchés, le merlan se situe entre 90 et 120 dirhams, le maquereau oscille entre 90 et 110 dirhams, tandis que les crevettes et les calmars dépassent les 120 dirhams. Quant à l’ombrine, son prix a bondi de 75 dirhams il y a quelques semaines à 125 dirhams actuellement. La promesse gouvernementale de réduire les prix durant le mois de Ramadan n’a pas été tenue.
Selon un professionnel du secteur maritime, cette hausse des prix résulte de la faible offre et de la demande croissante, en particulier pendant le Ramadan, ainsi que de la spéculation sur les marchés. Le prix des cartons destinés à la consommation atteint des niveaux record, comme pour le merlan, dont le carton coûte 800 dirhams.
Les professionnels du secteur de la pêche et les autorités sont conscients de l’impact de ces prix élevés sur les consommateurs, surtout pendant le Ramadan. Ils travaillent ensemble pour trouver des solutions qui permettront de réguler efficacement le marché et contrôler les prix, afin d’alléger la pression financière sur les familles marocaines. Des mesures sont prises, telles que l’ajustement des quotas de pêche et l’imposition de sanctions en cas de non-respect, pour tenter de maîtriser la situation.