Le Polisario joue ses dernières cartes

À contre-courant de la tendance actuelle dessinée par Donald Trump, allant dans la perspective d’un règlement définitif du conflit autour du Sahara marocain, et répondant aux ordres de la hiérarchie militaire algérienne, hostile au Maroc et opposée à toute solution, les séparatistes tirent leurs dernières cartouches en l’air, en pure perte.

Alors que l’heure de vérité approche et que le climat se dirigeait vers un renoncement aux armes et l’abandon des thèses séparatistes, des dirigeants du Polisario ont repris leurs menaces de reprendre les incursions aux frontières, malgré les coups portés par les drones des Forces Armées Royales à leurs milices en déroute totale. L’un d’entre eux est allé jusqu’à menacer les investisseurs et les touristes étrangers de représailles s’ils ne quittaient pas les provinces sahariennes, au risque d’y laisser leur peau. Le message n’est pas sans rappeler les premières escarmouches dans la région au début des années 80, au plus fort du conflit.

Ce message n’est pas à prendre au sérieux, car il entre dans le cadre d’une guerre psychologique et n’est que la partie visible du déchirement au sein du Polisario, entre la partie voulant déposer les armes et revenir au Maroc dans le cadre du plan d’autonomie, en voie d’adoption au niveau international comme seule solution au conflit du Sahara, grâce aux appuis diplomatiques de pays alliés au Royaume.

Les États-Unis et la France sont les plus engagés dans une course contre la montre pour que le plan entre en vigueur sur le terrain en 2026, ou au plus tard avant la fin du mandat du président américain Trump, avec des garanties internationales s’entend.

Plus le jour J approchera, plus il faudra s’attendre à ces écrans de fumée masquant la défaite diplomatique retentissante de l’Algérie dans ce dossier, après avoir dépensé sans compter dans l’armement des séparatistes au détriment des Algériens, ainsi que celle de l’aile dure du mouvement du Polisario, opposée au règlement du dossier, contrairement à d’autres parties favorables au retour à la mère patrie et au plan d’autonomie.

Par Jalil Nouri