Le Polisario s’élève contre la candidature du Maroc à la présidence du CDH de l’ONU pour 2024

Le Front Polisario intensifie ses efforts pour contrecarrer la candidature du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme (CDH) des Nations Unies pour l’année 2024. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion virtuelle tenue le vendredi 8 décembre, plusieurs organisations non gouvernementales sahraouies ont exprimé leur ferme opposition à cette candidature.

Les ONG, signataires de ce communiqué, ont justifié leur position par le refus du Maroc, qualifié d’« État occupant militairement le Sahara occidental », de coopérer avec les instances onusiennes. Elles soutiennent que le Maroc, en assumant la présidence du CDH, pourrait influencer le traitement de milliers de plaintes relatives aux droits de l’Homme provenant du monde entier.

Cette opposition survient malgré le soutien apporté au Maroc par la Ligue arabe en septembre dernier. La présidence du CDH est généralement attribuée par consensus. Cependant, en 2021, un précédent a été créé lorsque l’Arabie saoudite a contesté la candidature de Nazhat Shameem Khan des Fidji, conduisant à une élection remportée par cette dernière.

L’Algérie et l’Afrique du Sud, alliés principaux du Polisario sur la scène africaine et internationale, occupent actuellement des sièges au CDH pour la période 2023-2025. Leur présence pourrait influencer la décision concernant la candidature marocaine.

Le Conseil des droits de l’Homme, organe crucial des Nations Unies pour la promotion et la protection des droits humains, compte 47 membres élus pour un mandat de trois ans par l’Assemblée générale de l’ONU.

La candidature du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU est devenue un point focal des tensions géopolitiques dans la région, avec le Front Polisario et ses alliés cherchant activement à influencer l’issue de cette candidature. Parmi ces alliés, l’Algérie se distingue comme un acteur clé, jouant un rôle de premier plan dans la stratégie du Polisario. La position ferme de l’Algérie, soutenant activement les revendications du Polisario, souligne son rôle de pilier dans les initiatives et les démarches entreprises par le mouvement. Cette dynamique illustre la complexité des relations internationales et le poids considérable des alliances politiques dans les décisions relatives aux droits de l’Homme et aux enjeux de souveraineté sur la scène mondiale.