Le leader du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, fait feu de tout bois en vue des élections législatives de septembre 2026. Il se distingue des autres chefs de formation en leur grillant la politesse : après avoir décliné 80 propositions pour la réussite du scrutin qu’il espère remporter, il avertit que cela n’est possible qu’« à condition que le vote soit transparent et sans interférence du ministère de l’Intérieur ». Il préconise que ce dernier s’en éloigne, au profit d’une entité indépendante et crédible chargée d’organiser les élections.
En prélude à la présentation officielle du programme électoral du PPS, son chef a dévoilé une initiative originale intitulée « Tous gagnants en 2030 », dont l’axe premier est de faire du Maroc un pays développé et sans disparités territoriales. Le levier proposé : les chantiers liés à la généralisation du football, afin d’en faire un moteur socio-économique—à l’image du Brésil d’autrefois, où le sport-roi a impulsé une dynamique nationale. Autrement dit : la politique des grands stades ne doit pas être perçue comme une dépense publique hasardeuse ni comme une suite de projets sans lendemain qui alourdiraient les déficits et creuseraient la dette.
Selon Benabdellah, le football doit rester un sport, mais son écosystème peut devenir créateur d’opportunités pour de nombreux secteurs. Ce raisonnement—largement partagé—s’inscrit dans la vision du roi Mohammed VI d’un équilibrage harmonieux entre les régions, pour mettre fin à un Maroc à deux vitesses.
Dans une interview, Benabdellah a présenté les grands axes sans trop détailler la méthode ni les ressources nécessaires. Il faudra donc attendre la présentation officielle de cette initiative électorale pour en connaître les modalités précises.
Par Jalil Nouri