Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réitéré son soutien inconditionnel à la Tunisie et à son président Kaïs Saïed, tout en insinuant que le Maroc serait impliqué dans un complot visant à déstabiliser la Tunisie.
Au cours d’une interview exclusive accordée à la chaîne de télévision Al Jazeera, le dirigeant algérien a insisté sur le fait que l’Algérie se tiendrait toujours aux côtés de son voisin, soulignant l’importance des liens historiques et fraternels entre les deux nations.
Selon le président Tebboune, la situation s’est envenimée suite à l’accueil chaleureux que la Tunisie a réservé au Chef du Polisario, Brahim Ghali, provoquant la colère du Maroc. Il a déclaré : « La situation s’est aggravée après l’accueil du président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali, par la Tunisie », avant d’ajouter : « Nous ne laisserons pas tomber la Tunisie, quelles que soient les objections de certaines parties ».
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune semble avoir adopté une posture critique envers le Maroc, attribuant régulièrement à ce pays voisin la responsabilité de divers événements indésirables. Cette attitude a détérioré les relations bilatérales et a créé une méfiance croissante envers les intentions du Maroc. La stratégie de Tebboune, qui consiste à pointer du doigt son voisin, est perçue comme une tentative de détourner l’attention de problèmes internes ou de justifier certaines décisions politiques en Algérie.
Les tensions entre l’Algérie et le Maroc ont été palpables pendant des années, mais la situation s’est intensifiée récemment, notamment avec la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Hatem, un informaticien de 56 ans basé à Tunis, a exprimé ses inquiétudes quant à la possibilité d’une escalade entre les armées algérienne et marocaine. Il déplore également la détérioration des relations entre Rabat et Alger, qui compromet l’ambition de construire un Grand Maghreb uni, un rêve que beaucoup partageaient depuis des décennies dans la région.