La cour d’appel de Ouarzazate a rendu son verdict ce lundi en condamnant Abdellah Henti, président du conseil communal de la ville, à une peine de 10 mois de prison ferme et à une amende de 3 000 dirhams. Cette décision fait suite aux accusations portées contre lui pour outrage aux magistrats et atteinte à l’indépendance de la justice.
L’affaire remonte à la diffusion d’un enregistrement audio, attribué à Abdellah Henti, sur les réseaux sociaux. Dans cet enregistrement, Henti se vante de ses relations supposément influentes avec des personnalités judiciaires et des responsables d’État, affirmant qu’il avait obtenu un acquittement dans une affaire judiciaire grâce à ces connexions. Ces propos ont suscité un tollé, jetant un doute sur l’intégrité des décisions judiciaires et soulevant des questions sur l’indépendance du système judiciaire.
Des déclarations qui portent atteinte à la justice
Selon des sources bien informées, l’enregistrement en question contenait des déclarations qui portaient atteinte à la réputation de plusieurs acteurs du secteur judiciaire. Henti prétendait que ses relations lui avaient permis de contourner la justice, ce qui a soulevé des inquiétudes quant à la crédibilité des décisions rendues par les tribunaux.
Le procureur du roi près du tribunal de première instance de Ouarzazate avait rapidement réagi en ordonnant la mise en détention de l’accusé. Abdellah Henti a été poursuivi pour des accusations graves, notamment l’outrage à la magistrature et la remise en cause de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Une condamnation exemplaire
La condamnation d’Abdellah Henti marque un signal fort en faveur de la protection de l’indépendance de la justice au Maroc. Elle rappelle que l’État ne tolérera pas les comportements ou les propos qui pourraient ébranler la confiance des citoyens dans le système judiciaire. Cette affaire met également en lumière les dangers des abus de pouvoir et des tentatives d’influence sur les décisions de justice.
Pour l’heure, Abdellah Henti est incarcéré à la prison locale de Ouarzazate, et il est attendu que ses avocats décident de faire appel du jugement. Néanmoins, ce verdict démontre la volonté de la justice marocaine de réagir avec fermeté face à des comportements compromettant son intégrité.