Le président iranien Massoud Pezeshkian a lancé une mise en garde claire à l’adresse de Donald Trump, président élu des États-Unis, sur les conséquences potentielles d’une guerre avec la République islamique. Dans une interview accordée mardi à NBC News, Pezeshkian a souligné que l’Iran ne cherche pas la guerre, mais qu’il est prêt à y répondre en cas d’attaque, tout en réaffirmant le caractère pacifique de son programme nucléaire.
Un appel à la paix mondiale
Interrogé depuis l’Iran à quelques jours de l’investiture du 47e président américain, Massoud Pezeshkian a déclaré :
« J’espère que le président Trump contribuera à la paix régionale et mondiale et ne favorisera pas un bain de sang ou une guerre. »
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Washington et Téhéran, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans. Donald Trump, lors de sa campagne, avait laissé entendre qu’il pourrait soutenir des frappes israéliennes sur des installations nucléaires iraniennes.
« Nous ne cherchons pas la guerre »
Face à ces menaces, Pezeshkian a répondu avec fermeté :
« Nous réagirons à n’importe quelle action. Nous ne craignons pas la guerre, mais nous ne la cherchons pas. »
Le président iranien a également défendu le caractère pacifique du programme nucléaire de son pays :
« Tout ce que nous avons fait jusqu’ici a été pacifique. Nous ne cherchons pas à créer une arme nucléaire. Mais ils nous accusent de vouloir fabriquer une bombe atomique. »
Les tensions ravivées par le retrait de l’accord nucléaire
Les tensions autour du programme nucléaire iranien se sont accrues depuis que Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord international de 2015. Cet accord, signé sous Barack Obama, avait permis un allègement des sanctions contre l’Iran en échange d’un contrôle strict de ses ambitions nucléaires. Depuis ce retrait, Téhéran a repris certaines activités d’enrichissement d’uranium, alimentant les soupçons des grandes puissances.
Des négociations à l’horizon ?
Dans ce climat tendu, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a souligné la volonté des pays européens, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, de relancer les négociations sur le nucléaire. Toutefois, Pezeshkian reste sceptique sur d’éventuelles discussions avec Donald Trump :
« Le problème n’est pas le dialogue. Le problème réside dans les engagements découlant de ce dialogue, que l’autre partie n’a pas respectés. »
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