Un chapitre important de l’engagement humanitaire du prince Harry vient brutalement de se refermer. Le fils cadet du roi Charles III a annoncé, cette semaine, mettre fin à son rôle de parrain de l’ONG Sentebale, qu’il avait cofondée en 2006 avec le prince Seeiso du Lesotho, pour venir en aide aux enfants orphelins du sida en Afrique australe. Une décision prise, selon lui, « le cœur lourd » et en solidarité avec cinq membres du conseil d’administration démissionnaires, en conflit ouvert avec la présidente actuelle de l’organisation.
Cette présidente, l’avocate zimbabwéenne Sophie Chandauka, nommée en juillet 2023, accuse aujourd’hui le prince Harry d’avoir fait preuve « de harcèlement et d’intimidation », dénonçant une campagne d’hostilité menée à son encontre. Elle reproche notamment à Harry d’avoir diffusé des informations sensibles au public sans la consulter, ni elle, ni les dirigeants locaux de l’ONG. Dans une interview accordée à Sky News, elle évoque même des « abus de pouvoir, misogynie et racisme » qu’elle dit avoir voulu dénoncer en interne.
Des accusations immédiatement réfutées par un ancien membre du conseil d’administration, Kelello Lerotholi, qui assure qu’aucun comportement déplacé n’a été observé durant les réunions auxquelles il a assisté.
L’ONG Sentebale, saluée pendant des années pour son action auprès des jeunes vulnérables au Lesotho et au Botswana, traverse ainsi une période de turbulence, révélant des tensions de gouvernance profondes. Cette rupture avec l’un de ses fondateurs emblématiques pourrait porter un coup dur à son image, déjà fragilisée.
L’héritage de Diana, dont Harry avait voulu perpétuer l’engagement humanitaire, semble aujourd’hui mis à rude épreuve.
.