Dans sa course folle vers des sommets jamais atteints sur les marchés mondiaux, en raison des nouvelles taxes douanières américaines et d’une conjoncture économique instable, les acheteurs et vendeurs d’or ne savent plus où donner de la tête.
Une certitude s’impose désormais : le marché est devenu insaisissable et mouvant, avec des envolées totalement folles qui font trembler toute la planète aurifère.
Le prix du gramme d’or 18 carats se négocie aujourd’hui à 770 dirhams (prix brut), auquel il faut ajouter les frais de façonnage, les taxes, les marges… autant d’éléments qui, une fois cumulés, rendent les bijoux inaccessibles, même pour une clientèle aisée, aujourd’hui résignée à attendre des jours meilleurs qui tardent à venir.
De quoi asphyxier une profession entière, déjà à bout de souffle. Les bijoutiers, désemparés, redoutent une crise sans précédent. De mémoire d’artisan, le marché n’a jamais connu une telle tempête, et les fermetures de magasins se profilent dangereusement.
La suspension, pour 90 jours, des tarifs décidée au niveau international n’a fait qu’assombrir davantage les perspectives. Beaucoup craignent désormais une nouvelle flambée des prix d’ici la fin de cette année 2025, qui s’annonce comme une année noire et record à la fois.
Pour se rassurer, des bijoutiers tentent de se convaincre que cette crise est le fruit de facteurs extérieurs, venus des marchés mondiaux, et non de spéculations internes auxquelles ils sont pourtant habitués. Mais, en réalité, le marché national ne pourra pas résister longtemps à cette série d’augmentations aux conséquences incalculables à court terme.
Par Jalil Nouri
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