Alors que les buralistes envisagent un arrêt du travail pendant 15 jours le mois prochain, une nouvelle hausse des tarifs des paquets de cigarettes pèse sur les épaules des fumeurs, déjà irrités par ces augmentations à répétition, sans pouvoir s’en éloigner ni même réduire leur consommation pour économiser et préserver leur santé.
Une réunion s’est tenue mardi entre la commission d’homologation des prix et les opérateurs du secteur, qui ont fait part de leur demande incessante d’une nouvelle augmentation des prix, afin de suivre une tendance haussière mondiale, en raison du coût élevé et continu du tabac, des frais de production et de leurs intrants. Des arguments convaincants qui ont conduit la dite commission à donner son accord de principe, sans plus de précisions. Toutefois, la date du 1ᵉʳ avril n’y échappera pas.
Cette hausse devrait se situer à un taux légèrement inférieur à la dernière en date, qui avait vu les prix augmenter dès le début de l’année 2025, dans une fourchette située entre 1 et 2 DH selon les marques commercialisées au Maroc, surtout étrangères, qui atteignent toutes les plafonds autorisés. Le marché, dont la courbe ascendante de la tarification ne connaît plus de répit tout au long des dernières années, suit ainsi la même tendance qu’ailleurs dans le monde, où les prix sont devenus inaccessibles.
Reste l’autre problème, qui a été abordé superficiellement au cours de cette réunion : la grève prolongée des bureaux de tabac, prévue pour durer 15 jours, afin que les opérateurs se décident à augmenter la marge des commerçants. Or, ces derniers s’y opposent fermement, exigeant d’abord que les buralistes procèdent à une mise à niveau de leurs boutiques et se modernisent. Mais là, c’est un autre débat !
Par Jalil Nouri
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