La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a décidé de convoquer plusieurs accusés impliqués dans une affaire de détournement de fonds publics à la commune de Fkih Ben Salah, parmi lesquels figure l’ancien ministre Mohamed Moubdii. La séance, tenue ce jeudi après-midi, a été reportée au 25 juillet prochain afin de permettre la préparation de la défense et de convoquer les accusés en liberté provisoire.
Une Audience Marquée par des Absences et de Nouvelles Convocations
La séance, qui s’est déroulée dans la salle numéro 8, a été marquée par l’absence de six accusés en liberté provisoire. Le tribunal a également décidé de convoquer un représentant de l’Association Marocaine de Protection des Deniers Publics, qui avait initialement déposé une plainte contre Mohamed Moubdii. Le conseil communal de Fkih Ben Salah s’est constitué partie civile dans cette affaire, en présence d’un public nombreux et des membres de la défense.
Les Accusations contre Mohamed Moubdii
Mohamed Moubdii, ancien ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration et dirigeant du Parti du Mouvement Populaire, est poursuivi pour des accusations de détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir, de corruption et de falsification de documents officiels, commerciaux et privés.
Origine de l’Affaire
Les poursuites contre Moubdii ont été initiées suite à une plainte déposée par la section régionale de Casablanca-Settat de l’Association Marocaine de Protection des Deniers Publics. La plainte évoque des accusations de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite, de violation des lois sur les marchés publics, de manipulations dans les contrats, de gonflement des factures, de paiements pour des travaux non réalisés et de favoritisme envers certaines entreprises et bureaux d’études.
Enquête et Mise en Accusation
Depuis sa première comparution devant la Brigade Nationale de la Police Judiciaire en novembre 2020, Mohamed Moubdii a été confronté à des soupçons de passation de marchés à des bureaux d’études et à des entreprises spécifiques. Les séances d’instruction détaillées ont examiné les dysfonctionnements dans la gestion de la commune de Fkih Ben Salah sur plusieurs mandats, y compris les accusations de détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir, de corruption et de falsification de documents.
L’enquête détaillée a porté sur les marchés publics supervisés par Moubdii et sur les projets d’aménagement urbain, dans son rôle de président de la commune et d’ordonnateur des dépenses. Ces investigations ont mis en lumière des irrégularités dans la gestion des fonds et des contrats publics.
En attendant la prochaine audience prévue pour le 25 juillet, cette affaire continue de susciter un grand intérêt et de nombreuses questions sur la gestion des fonds publics et l’intégrité des responsables politiques au Maroc.