Alors que son étude de faisabilité est finalisée et son tracé clairement défini, le projet historique de gazoduc entre le Nigeria et le Maroc, avec un prolongement vers l’Europe, vient de recevoir un soutien de taille : celui du fonds souverain des Émirats arabes unis, qui a décidé de rejoindre le tour de table des contributeurs déclarés.
Cette annonce intervient quelques jours seulement après celle, non encore officielle, des États-Unis, qui envisagent également de participer au financement. Les Émirats, eux, ont officialisé leur engagement, aux côtés des premiers bailleurs de fonds que sont : la BEI (Banque européenne d’investissement), la BID (Banque islamique de développement) et l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), tous prêts à injecter une part significative des 25 milliards de dollars nécessaires pour réaliser ce mégaprojet dont la rentabilité ne fait plus débat, tant sa crédibilité, sa pertinence et sa portée économique sont reconnues.
Appelé à traverser 13 pays de la façade ouest-africaine, ce gazoduc représente une opportunité exceptionnelle de développement pour la région. Ses retombées socio-économiques, largement documentées dans l’étude de faisabilité pilotée par le Maroc, ouvriront de nouvelles perspectives de croissance, d’intégration énergétique et d’emplois. Ce chantier d’envergure continentale a été initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui l’a porté avec constance et vision stratégique depuis plusieurs années.
L’annonce du soutien des Émirats doit être considérée comme un signal fort et un gage de confiance décisif, susceptible d’entraîner dans son sillage d’autres puissances du Golfe. Leur ralliement permettrait de boucler plus rapidement le financement global et d’accélérer le démarrage effectif d’un projet d’envergure panafricaine, souvent qualifié de projet-miracle pour sa portée géopolitique, économique et énergétique.