Malgré les apparences, le secteur de la boulangerie et de la pâtisserie se trouve aujourd’hui au bord de l’asphyxie, et ses acteurs s’estiment pris à la gorge par les taxes et impôts, en l’absence de toute subvention étatique dont ont bénéficié plusieurs autres métiers ces dernières années.
Bien que la farine soit subventionnée — et c’est la seule aide dont ils disposent — les boulangers et pâtissiers déclarent crouler sous les dettes à cause d’une inflation galopante. Cette dernière est à l’origine de l’augmentation des prix des autres matières premières, des intrants importés, des carburants, ainsi que des salaires.
À l’issue de plusieurs réunions marathoniennes avec les départements ministériels concernés, leur association principale avait espéré que leurs doléances seraient prises en compte rapidement et qu’un soutien verrait le jour dans des délais raisonnables. Mais à ce jour, toutes les lueurs d’espoir se sont éteintes, laissant place à un silence prolongé de la part des autorités.
Face à cette situation critique, les opérateurs de ce secteur vital envisagent désormais une augmentation unilatérale des prix du pain, une mesure qu’ils considèrent comme une première étape avant une possible généralisation aux autres produits. Ces derniers n’ont pas connu d’augmentation depuis de nombreuses années, malgré la hausse des coûts.
Pour éviter cette décision drastique, qui pourrait nuire à leur image, les boulangers et pâtissiers exigent du gouvernement :
- L’autorisation de porter le prix du pain à 2 dirhams ;
- Une réduction de leur fiscalité ;
- Des mesures pour mettre fin aux activités informelles dans ce secteur.
À défaut de réponses concrètes, la crise actuelle pourrait s’intensifier, entraînant une vague de fermetures de boulangeries, déjà perceptible dans plusieurs villes sous le poids des difficultés économiques.
Par Jalil Nouri
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Bizarre! Le prix du pain a triplé du prix initial voire plus (même sa taille est devenue plus petite qu’avant). De quelles boulangeries/pâtisseries on parle! Quelques-unes dans des modestes quartiers peut-être! Les prix sont devenus exorbitants et le citoyen achète malgré lui par obligation en cherchant une certaine qualité espérée!!
On parle bien du Maroc!