Le régime militaire algérien frappe : suspension des transactions avec les Émirats

L’Algérie a récemment décidé de mettre fin aux investissements émiratis dans le pays, mettant ainsi un terme aux transactions et contrats conclus avec la « Société algéro-émiratie du tabac » (STAEM), acquise par un investisseur émirati depuis 2005. Cette décision intervient sous prétexte de suspicions concernant les transactions commerciales de cette entreprise.

Dans le cadre de cette mesure, le ministère de la Justice algérien a adressé une correspondance officielle à l’organisation des notaires, les informant de la suspension de la conclusion de contrats avec la « Compagnie unie du tabac » et la « Société algéro-émiratie du tabac », spécialisées dans la production et la distribution de tabac, en tant que mesure conservatoire visant à mettre fin à toutes les opérations jugées suspectes.

Des rapports médiatiques algériens ont souligné que l’entreprise était rentable avant son acquisition par l’investisseur émirati et contribuait de manière significative au budget de l’État. Cependant, au cours des dernières années, elle aurait enregistré des pertes financières, alimentant ainsi les soupçons de transferts de fonds à l’étranger.

Certains observateurs estiment que cette décision s’inscrit dans le cadre des considérations politiques entre l’Algérie et les Émirats arabes unis, faisant partie de la crise silencieuse entre les deux pays.

Parallèlement, le régime militaire algérien a lancé une campagne virulente contre les Émirats arabes unis, intensifiant les attaques médiatiques et politiques à leur encontre, notamment depuis la signature d’un accord de partenariat sans précédent entre l’État du Golfe et le Royaume du Maroc.

Le soutien des Émirats arabes unis au Royaume du Maroc dans la question du Sahara et l’intégrité territoriale du Maroc figurent parmi les principales raisons ayant incité le régime militaire en Algérie à intensifier ses campagnes contre les Émirats arabes unis, notamment après la visite royale du roi Mohammed VI aux Émirats, au cours de laquelle des accords de partenariat majeurs ont été signés, comprenant d’énormes investissements dans le Sahara marocain.