À Rabat-Océan, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) semble s’orienter vers une nouvelle déconvenue électorale. Suite à la destitution d’Abderrahim Ouslam, ancien député du RNI, pour avoir émis un chèque sans provision – une faute grave qui a conduit à une sanction de la Cour constitutionnelle – le parti avait l’opportunité de redresser la barre. Malheureusement, au lieu de tirer les leçons de cet épisode, le RNI a choisi de soutenir un candidat dont le passé est également entaché par des pratiques douteuses.
Cette décision soulève de nombreuses interrogations au sein de la classe politique et de l’électorat. Pourquoi choisir un candidat controversé alors que le RNI dispose de nombreuses compétences et de personnalités dignes de confiance? Ce choix incompréhensible risque de coûter cher au parti, surtout dans un contexte où la réputation et l’intégrité des candidats sont devenues des critères essentiels pour les électeurs.
D’un autre côté, l’USFP a présenté un jeune candidat de 23 ans, sans expérience ni compétence politique avérées. Cela pose également la question de la manière dont les partis sélectionnent leurs candidats. Doit-on privilégier la compétence, l’intégrité, ou simplement la capacité à financer sa campagne électorale? Les électeurs de Rabat-Océan, face à ces choix, risquent de s’interroger sur la capacité de ces candidats à les représenter efficacement, faisant de cette élection partielle un test pour la maturité politique des partis en lice.
En revanche, la Fédération de la Gauche (FDG) semble avoir fait un choix judicieux en présentant un candidat jeune, cultivé, et compétent. Journaliste politique devenu avocat à Rabat, il s’est déjà illustré par ses analyses fines et son engagement lors d’interviews passées. Son parcours et ses compétences offrent une alternative crédible et inspirante pour les électeurs à la recherche de probité et d’efficacité dans la représentation de leurs intérêts.
Face à ces choix divergents, une question cruciale se pose : les électeurs de Rabat-Océan privilégieront-ils l’intégrité et la compétence ou céderont-ils aux influences financières? Cette élection partielle pourrait bien révéler les véritables priorités des électeurs et marquer un tournant pour la crédibilité politique des partis en lice.