Depuis Dakhla, le Rassemblement national des indépendants (RNI) a donné le coup d’envoi, le 3 mai 2025, de sa tournée politique nationale baptisée «Massar Al Injazat» (le parcours des réalisations), marquant le début d’une pré-campagne structurée à un peu plus d’un an des élections législatives de 2026. Cette opération de communication, présentée comme un exercice de transparence et de proximité, s’inscrit dans la continuité de deux phases précédentes : «Massar Tika» (parcours de confiance) en 2021, puis «Massar Tanmiya» (parcours du développement).
Entouré de huit ministres, figures du parti et 2.500 militants, Aziz Akhannouch, président du RNI et Chef du gouvernement, a inauguré cette initiative sous les couleurs du drapeau national et du parti. Le choix de Dakhla n’est pas anodin : pour la troisième fois, le bureau politique du RNI s’y réunit, affirmant le rôle stratégique des provinces du Sud dans la vision du parti. Les grands chantiers royaux dans cette région – port atlantique, voie express, station de dessalement, CHU – ont été mis en avant comme preuves concrètes d’un engagement territorial assumé.
Mais au-delà des réalisations, cette tournée est aussi un exercice politique offensif. Akhannouch a profité de la tribune pour répondre fermement aux critiques, notamment celles d’Abdelilah Benkirane, en défendant un « bilan pragmatique » face à des discours qu’il qualifie de « stériles ». Les interventions de Fatima Khaïr, Mohamed Aujjar, Mustapha Baïtas et Erragheb Hormatallah ont souligné l’unité de discours du parti, sa volonté de défendre le Sahara marocain, et sa conception de la politique comme acte de terrain et d’action sociale.
Avec plus de 130.000 nouvelles adhésions, le RNI entend montrer qu’il reste un parti de masse, structuré et résolument tourné vers l’avenir. Prochaine étape : Laâyoune, le 17 mai, dans un calendrier soigneusement ficelé jusqu’en 2026.