Comme à l’accoutumée, dans son dernier discours du Trône prononcé à l’occasion du 26ᵉ anniversaire de son accession au règne, le roi Mohammed VI s’est voulu ferme et déterminé face à certaines entraves au développement harmonieux du pays.
C’est en effet dans ces discours solennels que le souverain pointe du doigt, sur un ton grave et réprobateur, les sujets qui lui tiennent le plus à cœur. Cette prise de parole apparaît comme le prélude à une intervention royale attendue, lors du prochain Conseil des ministres, centré sur ces problématiques. Une réunion qui pourrait se tenir à tout moment, après les vacances d’été et avant la rentrée parlementaire. Un autre discours royal, attendu lui aussi, devrait selon toute probabilité porter sur la question du Sahara.
Concernant le thème abordé du « Maroc à deux vitesses » et des profondes disparités territoriales qui freinent le développement du pays et ternissent son image, des décisions importantes et énergiques sont à prévoir. Le roi semble déterminé à réveiller le « mammouth » administratif, comme cela a déjà été le cas dans d’autres domaines d’acuité socio-économique, lorsqu’il s’agissait de rattraper les retards accumulés.
En somme, le gouvernement n’a qu’à bien se tenir et se préparer à une nouvelle révolution dans l’appareil décisionnel, pour une mise à niveau urgente du monde rural, selon les standards d’un Maroc unifié, moderne et inclusif.
En soulevant la question du retard structurel des campagnes dans le processus de développement, largement ignoré dans le nouveau plan national, le roi Mohammed VI n’a pas caché sa colère. Et il a, en toute logique, alerté sur les carences des politiques publiques dans ce chantier devenu aujourd’hui un impératif national.
Par Jalil Nouri