Dans la perspective du Mondial 2030, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal, le Roi Mohammed VI imprime un nouvel élan stratégique aux préparatifs, bien décidé à hisser le Royaume à la hauteur de cet événement planétaire. Conscient de l’envergure géopolitique, économique et symbolique d’une telle organisation, le Souverain prend personnellement les rênes, veillant à la mise en place d’une architecture de gouvernance rigoureuse, tant au niveau central que régional.
D’après l’édition espagnole du magazine Forbes, le Roi supervise directement la création d’une task force multisectorielle, avec à sa tête des figures d’envergure : Mohammed El Yaacoubi (Rabat-Salé-Kénitra), Mohamed Mhidia (Casablanca-Settat), Saaïd Amzazi (Souss-Massa), Benhayoun Jalal (Nouaceur), Mohamed Alami Oudan (Chefchaouen), et Fouzi Lekjaa, président de la FRMF et du Comité du Mondial. Chacun aura pour mission de transformer sa région en pôle d’excellence logistique, urbain et sportif.
Les chantiers d’envergure se multiplient : construction du Grand Stade Hassan II à Benslimane, rénovation des enceintes de Tanger, Rabat, Fès, Agadir et Marrakech, et extension du réseau ferroviaire à grande vitesse pour fluidifier les déplacements. Mais c’est aussi sur le terrain de l’innovation technologique que le Maroc entend marquer les esprits : Wi-Fi public dans tous les stades, systèmes IPTV, sonorisation HD, écrans LED géants, vidéosurveillance et contrôle d’accès intelligent.
Ce volontarisme royal définit une vision claire : faire du Mondial 2030 un tournant pour le Maroc, à la fois vitrine de sa modernité et catalyseur de son développement territorial. Mais pour y parvenir, la rigueur doit s’imposer à tous les niveaux : gouvernance, calendrier, transparence, qualité d’exécution et communication. Le risque n’est pas tant d’échouer, que de ne pas être exemplaire face à un monde qui observera chaque détail. La réussite marocaine ne se mesurera pas uniquement à la beauté des stades ou à la fluidité des transports, mais à la capacité du Royaume à incarner une nouvelle ambition africaine, celle d’un continent prêt à accueillir, avec dignité et excellence, les plus grands événements sportifs de la planète.