Le Roi Mohammed VI, en présence du Prince héritier Moulay El Hassan et du Prince Moulay Rachid, a accueilli samedi Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, pour un bilan sur la performance économique du Maroc en 2022, au Palais royal de Tétouan.
Jouahri a expliqué que malgré une sécheresse sévère et un climat mondial difficile, l’économie marocaine a connu une croissance de 1,3% en 2022, après un taux impressionnant de 8% en 2021. Il a souligné que le déficit budgétaire a été réduit à 5,2% du PIB, malgré l’effort de l’État pour atténuer l’impact de l’inflation sur les ménages et les entreprises.
La performance des métiers mondiaux du Maroc et du secteur du phosphate a alimenté la dynamique des échanges extérieurs. Le déficit du compte courant est resté à 3,5% du PIB tandis que les réserves de Bank Al-Maghrib ont augmenté pour couvrir 5,5 mois d’importations.
Jouahri a noté que l’inflation de 6,6% en 2022 était un défi, étant donné qu’elle est le taux le plus élevé depuis 1992. Pour gérer cela, Bank Al-Maghrib a resserré sa politique monétaire et augmenté son taux directeur à 2,5%.
Des défis majeurs à relever comprennent le stress hydrique et les phénomènes climatiques extrêmes. Jouahri souligne que la valorisation du capital humain et le renforcement de la résilience économique sont essentiels pour faire face à ces défis.
Sur la scène internationale, le Maroc s’est imposé comme un partenaire fiable et une source de stabilité, a rappelé Jouahri. La remise du rapport annuel de Bank Al-Maghrib sur l’économie 2022 a clôturé la réunion.