Les membres du gouvernement et les conseillers du Roi s’apprêtent à assister au Conseil qu’il présidera d’ici la fin de la semaine, avec, officiellement à l’ordre du jour, l’examen du projet de loi de finances 2026 et des nominations de hauts commis de l’État.
Il s’agira de la première rencontre du Souverain avec son gouvernement depuis son discours prononcé à l’ouverture du Parlement la semaine dernière, et de la première après le déclenchement du vaste mouvement de contestation à travers le pays, avec les graves conséquences dues aux débordements que l’on sait, actuellement jugés avec de lourdes peines prononcées par certains tribunaux. Celles-ci ne plaident pas pour un retour définitif au calme, car, avec des verdicts sévères, la tension se maintiendra encore. Nul doute que ces événements tragiques seront évoqués, car le Roi s’est abstenu de le faire durant son discours au Parlement, sauf pour l’insinuer de manière indirecte, sans citer nommément ni le gouvernement ni le mouvement GenZ.
Mais, au cours de ce Conseil, et devant les ministres pressés aujourd’hui par leur chef, Akhannouch, d’aller prêcher la bonne parole devant la population, et surtout les jeunes, il reste fort probable que le Roi Mohammed VI, irrité par les débordements du mouvement GenZ, ouvrira une longue parenthèse sur ce sujet, en interpellant les ministres en charge des secteurs sociaux sur l’état de leurs programmes et leurs actions en faveur des jeunes, sur leur timing et sur ce qu’ils comptent entreprendre jusqu’à la fin de leur mandat, en assumant toutes leurs responsabilités face aux retards et aux échecs, au risque d’être limogés à tout moment sans préavis.
Pour ce qui est des nominations, qui concerneront des walis et des gouverneurs dans plusieurs provinces, croit-on de source autorisée, alors que deux walis viennent tout juste d’être nommés par intérim à Fès et Marrakech, il se pourrait qu’ils soient confirmés dans leurs postes de manière définitive après avoir entamé leur mission.
Par Jalil Nouri