Plusieurs fois reportée, la visite du Premier ministre indien Narendra Modi aura finalement lieu les premiers jours du mois prochain, à la veille de la participation du chef du gouvernement indien au sommet des BRICS prévu au Brésil les 6 et 7 juillet.
Cette visite est très importante pour les échanges économiques entre l’Inde et le Maroc, qui restent marqués par leur densité et leur diversité, mais qui peuvent s’intensifier et atteindre des niveaux encore meilleurs pour les économies des deux pays.
Devenue une puissance économique internationale très respectée, l’Inde fait face à des défis sécuritaires, comme observé ces dernières semaines dans le cadre du conflit avec le voisin pakistanais, et compte s’appuyer sur l’expérience réussie du Royaume contre le terrorisme et les menaces transfrontalières. Mais New Delhi reste surtout soucieuse de capitaliser sur ses nombreux accords avec le Maroc pour donner un nouvel élan à ces échanges et consolider les importations considérables de phosphates, capitales pour sa sécurité alimentaire, de même qu’elle compte miser sur le Maroc pour son entrée et son ancrage en Afrique, en raison du statut incontesté de hub du Royaume pour le continent et de facilitateur de la coopération bilatérale Sud-Sud.
Nul doute que la question du Sahara marocain sera au centre des entretiens de Narendra Modi avec le Roi Mohammed VI qui, respectant le rôle prédominant de l’Inde au niveau de l’Asie et des pays en développement, pourra compter sur New Delhi pour faire avancer le dossier du Sahara vers une solution définitive et l’application du plan d’autonomie dans les provinces sahariennes, sous l’égide de l’ONU.
Par Jalil Nouri