Des pays comme la France, l’Espagne ou les États-Unis ne cachent plus leur volonté de pousser vers un règlement du conflit autour du Sahara marocain, dans un souci de stabilité régionale et de consolidation des relations avec le Maroc. Certes, cette démarche est diplomatique, mais elle repose aussi sur des considérations économiques concrètes, en raison de l’ampleur des projets structurants engagés dans cette partie du Royaume.
La Corée du Sud emboîte désormais le pas à ces grandes puissances, en reconnaissant la marocanité des provinces sahariennes et en considérant le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme la seule issue crédible au conflit. Une position qui, loin d’être désintéressée, intervient alors qu’une entreprise sud-coréenne vient de se voir attribuer un important marché de livraison de trains à l’ONCF. Cette dynamique nouvelle entre Rabat et Séoul pourrait s’élargir à toute la région asiatique, où certains pays, encore sous l’influence d’idéologies passéistes, restent sensibles aux sirènes trompeuses du régime algérien — mais probablement plus pour longtemps.
Dans le même temps, le directeur général de l’AFD (Agence Française de Développement) effectuait une visite dans les provinces du Sud, annonçant le déblocage de 150 millions d’euros pour des investissements ciblés, conformément aux engagements pris lors de la visite de Mohammed VI et Emmanuel Macron à Rabat à l’automne dernier. Les résultats de cette coopération sont déjà visibles sur le terrain, notamment dans les secteurs des infrastructures et des services publics.
Ces développements démontrent clairement que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara et l’adhésion au plan d’autonomie passent désormais aussi par des logiques économiques. Les pays partenaires voient dans cette région une porte d’entrée stratégique vers l’Afrique, et dans le Maroc un acteur-clé pour garantir leur présence et leur influence sur le continent. Le Royaume, parfaitement conscient de cette réalité, se positionne comme un hub régional et un facilitateur de premier plan, notamment au profit des pays du flanc atlantique en Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest.
Par Jalil Nouri